Le terme de Budô (voie martiale) est récent au Japon, puisqu'il date de l'ère Meiji (1868-1912). Il désigne la recherche de la maîtrise d'une arme, non plus pour tuer, mais pour purifier son propre cœur et être en paix avec soi-même, les autres et la Nature. Le Budô inverse la fonction première de l'arme qui, de vecteur de mort, devient vecteur de vie.

Chacune de ces disciplines vise à nous faire comprendre ce que le bouddhisme zen nomme " l'ici et maintenant ". Leur portée va donc bien au-delà de leur lieu de pratique (le dôjo), et s'étend à l'existence même du pratiquant.

Nous aurons l'occasion de voir quatre Budô qui, pour certains, sont quasiment inconnus en France (notamment le Kyûdô, ou voie de l'arc) alors qu'ils jouissent au Japon d'un grand prestige.

Disciplines présentées : le Jodô où deux personnes, l'une armée d'un bâton, l'autre d'un sabre, exécutent des formes. Le Iaïdô, qui se pratique seul avec un sabre. C'est l'art de trancher en dégainant, aussi bien nos propres illusions qu'un adversaire imaginaire. Le Kendô, qui se pratique en armure avec un sabre en bambou (le shinaï) entre deux personnes. Et le Kyûdô : quand la justesse du tir est l'expression de l'unité intérieure, entre le corps, la pensée, et l'univers.