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jeudi 15 septembre 2005

Le shinto

Le shinto, ou « Voie des dieux », est la religion officielle de l’Etat japonais. Très ancienne, on en retrouve les premières traces dans deux écrits très important de la mythologie shinto : le Kojiki (Chronique des choses anciennes) et le Nihon Shoki (Chronique du Japon). Il s’agit d’une religion animiste, basée sur le caractère divin de la Nature et de l’Univers, et ses manifestations sous formes de Kami, les dieux de la cosmogonie shinto. La mythologie shinto décrit l’histoire du Japon à partir d’un âge situé il y a environ quinze mille ans, appelé Kannagara. A cette époque, les hommes étaient conscients de leur nature si proche de celle des dieux ; ils ignoraient les principaux vices comme l’égoïsme, la jalousie…, et vivaient en étroite communication avec les dieux. L’une de ses différences avec les religions occidentales est le fait que le concept de divinité n’est pas vu sous un aspect anthropomorphique et omnipotent. L’Univers entier forme une unité dans laquelle règnent l’harmonie et la justice des lois de la Nature. Assez complexe, elle est à la source des nombreux rites que l’on pratique encore aujourd’hui au Japon.

Maître Ueshiba a été fortement influencé par l’esprit de cette religion, et l’on pouvait trouver de nombreuses allusions mythologiques dans les discours qu’il tenait pendant ses cours et ses conférences. Les deux pratiques les plus importantes qu’il a tenu à transmettre et qu’il considérait comme primordiales pour une pratique correcte de l’aïkido étaient la purification ou Misogi, qu’il a hérité notamment de Bonji Kawatsura (1862-1929), ainsi que l’étude du Kototama, apprise avec Onisaburo Deguchi.

Le taoïsme

Le taoïsme est initialement une philosophie qui tire des enseignements de l'observation de la nature et des énergies vitales, où les contraintes s'engendrent et se complètent dans un mouvement infini. Ses principes de base ont notamment influencé des écoles de pensée comme le confucianisme et le bouddhisme. Tout le monde a entendu parler du yin et yang et de l'aphorisme du papillon !

Les Chinois primitifs ont d'abord connu une religion de type animiste où la nature et ses phénomènes étaient divinisés. Sur ce fond ancien s'est greffé une philosophie ou plutôt une conception du monde dont l'initiateur est Lao-zi (prononcer "Lao Tseu", c'est-à-dire "le Vieux"), contemporain de Confucius, aux Vème - VIème siècles avant J.C. ; selon la tradition, ces deux philosophes majeurs se seraient peut-être rencontrés.

Plus tard, à partir du IIème siècle de notre ère, s'est développé un taoïsme religieux avec des rituels formalisés. A la pensée de Lao-Tseu se sont adjoints pratiques ésotériques, cultes des esprits et diverses superstitions.

Au VIIème siècle, la rencontre de la sagesse taoïste et du bouddhisme indien a donné naissance au bouddhisme chan qui se répandra au Tibet et sera le précurseur du zen au Japon.

Tout comme la pensée confucéenne a durablement modelé la vie sociale et politique des Chinois, le taoïsme philosophique a profondément imprégné leur pensée spirituelle. Aujourd'hui encore, il cohabite avec des croyances populaires mais toujours avec un grand principe commun : la reconnaissance du principe des contraires.

Le principe philosophique du Tao

Tao est un mot chinois, aujourd'hui écrit dao, qui porte le sens de la voie, de chemin. Il implique aussi une idée de mouvement qui suggère de le traduire par "cours des choses". En effet, le Tao n'a ni début ni fin, il contient tout : le temps, les choses et leur contraire. Pour un taoïste, l'univers englobe chaque être dans un courant infini qui s'écoule inexorablement en équilibrant les forces opposées ; rien n'est stable ni indépendant, toutes choses sont mouvantes et interdépendantes.

L'observation de la nature révèle la dynamique des énergies vitales yin et yang, principes contraires qui ne sont pas dualistes mais complémentaires. L'équilibre de ces forces constitue le tao, il faut abandonner le raisonnement et accompagner le cours des choses en pratiquant le "non-agir", une forme de renoncement ou de contemplation qui mène à l'harmonie intérieure.

Yin et Yang

Le tao est par nature indicible, seuls les symboles permettent à l'imagination de la saisir. Les plus connus de ces symboles sont le yin et le yang. Le tai ji, cercle partagé en deux parties, yin et yang, est fréquemment représenté dans les pays imprégnés de taoïsme. Il apparaît en particulier dans le drapeau coréen. Le cercle est l'image de la sphère de l'univers, la partie supérieure est le yang, de couleur claire, la partie inférieure, le yin de couleur sombre. Le dessin fait apparaître une interpénétration du yin et du yang et donne une impression de mouvement continu sur lui-même. Le yin féminin, froid, passif, absorbant ... tandis que le yang est masculin, chaud, actif, pénétrant.

Fleurs, fruits ou animaux se répartissent tous entre yin et yang. L'art de la peinture cherche aussi à symboliser cet équilibre de la nature en combinant, par exemple, des montagnes (yang) et des nuages (yin).

Les textes classiques de la Voie

Selon Lao Tseu, il est vain de traduire le principe de Tao par des mots car il ne s'explique pas, il se ressent : la connaissance de la vrai nature des choses ne s'acquiert pas par le raisonnement logique mais s'expérimente en opérant un vide mental parfait. Les taoïstes disposent néanmoins de textes majeurs, dont le Dao-Jiu ("Classique de la voie de la vertu"), un ensemble de sentences et d'aphorismes écrits en prose rythmée que l'on attribue à Lao-Tseu. Un autre grand texte classique est le Zhuang-zi, du nom de son auteur, maître taoïste qui vécut au IVème siècle av. J.-C.

L'aphorisme du papillon

La littérature taoïste abonde en paraboles, dont la plus célèbre a pour auteur Zhuang-zi (Chuang chou) : Une nuit, il rêva qu'il était un papillon, voletant ça et là avec insouciance, et ignorant qu'il était Zhuang-zi. Il se réveilla brusquement, très surpris de se retrouver Zhuang-zi. Ne sachant plus qui il était, il se demanda : "Comment puis-je savoir si j'étais un homme rêvant qu'il était un papillon, ou si je suis un papillon rêvant qu'il était un homme?"

Cet aphorisme est fréquemment cité pour exprimer la relativité de toute chose, l'aléatoire de la réalité attachée à un moment, l'expérience intérieure du Tao comme prise de conscience intuitive et immédiate.

Le tai chi chuan

La gymnastique encore pratiquée par des millions de Chinois, le tai chi chuan, parfois nommé "combat contre l'ombre", est d'inspiration taoïste. Cet art martial dit "interne" met en application le principe du "calme dans le mouvement". Les nombreuses postures s'enchaïnent avec lenteur pour ne plus former qu'un seul mouvement continu où se réconcilient les contraires : union de l'intérieur et de l'extérieur, du haut en bas, du plein et du vide ...

Le terme « taoïsme » fait référence à la fois à la philosophie et à la religion taoïste. Sans doute plus que tout autre école de pensée, le taoïsme a contribuer à façonner la culture chinoise et extrême-orientale, et en particulier dans les domaines de la médecine et de la science traditionnelles.

La philosophie du Bouddha

La doctrine bouddhique est fondée sur les « quatre nobles vérités » formulées par Bouddha dans son sermon de Bénarès, à savoir : l’universalité de la douleur, l’origine de cette douleur, sa suppression et les moyens qui y conduisent. Ces moyens passent par un chemin spirituel en huit étapes, l’« octuple sentier », qui permet de parvenir à la libération ou nirvana. L’enseignement de Bouddha ne comporte aucune révélation. Il est le produit de son cheminement spirituel. Chaque réincarnation est déterminée par les actions de la vie antérieure.

Dans ce contexte, Bouddha dégage 4 vérités qui marquent la progression de sa réflexion :

  • Tout est souffrance dans ce monde : la naissance, la vieillesse, la maladie, la mort, l’union avec ce qu’on n’aime pas, la séparation, toute forme d’attachement ;
  • La souffrance naît du désir, qui enchaîne l’homme au cycle infini des réincarnations ;
  • La suppression de la souffrance s’obtient par l’extinction du désir, le détachement ; Le chemin qu’il faut suivre pour anéantir la souffrance = « l'octuple sentier ».
  • La quatrième vérité sainte énonce les 8 étapes de la noble octuple voie, laquelle fournit à l’homme les moyens concrets d’obtenir son salut. C’est elle qui définit l’éthique bouddhique, éthique exigeante fondée sur la compassion pour tout être, la bonté et la bienveillance. Les 8 étapes de la voie sont :
      1. Croyances justes
      2. Volonté juste
      3. Paroles justes
      4. Actions justes
      5. Façon de vivre juste
      6. Efforts justes
      7. Pensée juste
      8. Méditation juste

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