Le shinto, ou « Voie des dieux », est la religion officielle de l’Etat japonais. Très ancienne, on en retrouve les premières traces dans deux écrits très important de la mythologie shinto : le Kojiki (Chronique des choses anciennes) et le Nihon Shoki (Chronique du Japon). Il s’agit d’une religion animiste, basée sur le caractère divin de la Nature et de l’Univers, et ses manifestations sous formes de Kami, les dieux de la cosmogonie shinto. La mythologie shinto décrit l’histoire du Japon à partir d’un âge situé il y a environ quinze mille ans, appelé Kannagara. A cette époque, les hommes étaient conscients de leur nature si proche de celle des dieux ; ils ignoraient les principaux vices comme l’égoïsme, la jalousie…, et vivaient en étroite communication avec les dieux. L’une de ses différences avec les religions occidentales est le fait que le concept de divinité n’est pas vu sous un aspect anthropomorphique et omnipotent. L’Univers entier forme une unité dans laquelle règnent l’harmonie et la justice des lois de la Nature. Assez complexe, elle est à la source des nombreux rites que l’on pratique encore aujourd’hui au Japon.

Maître Ueshiba a été fortement influencé par l’esprit de cette religion, et l’on pouvait trouver de nombreuses allusions mythologiques dans les discours qu’il tenait pendant ses cours et ses conférences. Les deux pratiques les plus importantes qu’il a tenu à transmettre et qu’il considérait comme primordiales pour une pratique correcte de l’aïkido étaient la purification ou Misogi, qu’il a hérité notamment de Bonji Kawatsura (1862-1929), ainsi que l’étude du Kototama, apprise avec Onisaburo Deguchi.