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samedi 23 juillet 2005

Dessin Combattants Samouraï

samedi 2 juillet 2005

Le sabre : l’âme du guerrier

KEN

« le sabre est par essence l’âme du guerrier, une manifestation de la véritable nature de l’univers. Ainsi quand vous dégainez le sabre, c’est votre âme que vous tenez dans vos mains. Sachez-le, deux guerriers qui se font face en brandissant leur sabre sont comme des flambeaux, ils entrent ensemble, corps et esprit mêlés, dans un monde qu’il faut débarrasser du mensonge et du mal. Celui qui vient pour s’opposer à lui sur le Grand Chemin de la maîtrise du sabre permet au guerrier que la divinité inspire, de faire agir les Principes Universels. Il favorise l’harmonisation de tous les éléments du ciel et de la terre, du corps et de l’esprit, éternelles splendeurs. »

Maître Ueshiba

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Katana

Le Katana remonte au VIIe ou VIIIe siècle et ne se distingue du Tachi que par quelques détails infimes. Même si le terme épée de combat japonaise est courant, le Katana est un sabre qui se porte à gauche, glissé dans la ceinture, le fil dirigé vers le haut. Au moment de l'extraire, la main gauche saisissait le fourreau en le tournant obliquement vers l'extérieur et ce geste était considéré comme extrêmement agressif. Le Katana s'accompagne généralement d'une épée courte, le Wakisashi. Et l'ensemble constitue le Daisho. L'acier ou le fer utilisé pour la fabrication est de qualité supérieure compte tenu des ressources minières. La majorité des Katana sont en acier et fer assemblés moyennant les techniques de la province ou du maître forgeron. On avait recours aux méthodes Wari-ha, Suye-ha et Kata-ha pour les lames ordinaires. Le style le plus courant pour les Katanas de combat était le San-mai et à moindre mesure le Shibo-zume. Tandis que la méthode Nogi-hada était réservée pour les Katanas de prestige et de grande qualité.

Le Ken est le sabre, l'arme du Samouraï, le reflet de son âme, le garde de son corps. En aucun cas, le Samouraï ne se sépare de son Ken.

From http://masterfight.free.fr/

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Proverbes

Sabre et médidation ne font qu'un - Ken Zen Ichi Nyo

L'orgueil peut être comparé à la lame d'un sabre ; elle doit être aiguisée puis réintroduite dans le fourreau - HAGAKURÉ

Le sabre est l'âme du samouraï et l'âme du forgeron est dans la lame

Peu importe la longueur du sabre si l'homme ignore la vertu.

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Tout samuraï digne de ce nom se doit de connaître la différence entre le wakizashi et le katana. Tous deux sont des sabres (en japonais, ken) mais de longueur différente ; le katana est deux fois plus long que le wakizashi. Ensemble, ces deux sabres forment le daïsho, que seuls les samuraïs étaient autorisés à porter. Le tantô, quant à lui, est un mini-sabre (moins de 31 cm). Il nous est plus connu en tant que couteau de cuisine, même si à l'origine son usage n'était pas réservé à la découpe du steak…

Quelle que soit sa longueur, le sabre affiche toujours une belle courbure (ce n'est pas forcément le cas avec l'épée) et il ne tranche que d'un côté. Le samuraï l'utilisait volontiers à deux mains, la main gauche donnant de la puissance pendant que la main droite guidait la trajectoire. Sachez également que le sabre était le dépositaire de l'âme de celui qui le portait. Perdre son sabre était source de déshonneur. Moralité : si vous ne voulez pas passer pour un bouffon au moment de la bataille, ayez toujours votre sabre sur vous, et comme vos authentiques prédécesseurs nippons, n'hésitez pas à dormir avec.

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Traditions & Us et coutumes médiévales Japonaises

 

Chez un ami, un samouraï retire son katana dans la salle d’entrée et le place sur le râtelier prévu à cet effet. Chez un étranger, le samouraï pose son katana devant lui lorsqu’il s’agenouille sur le tatami. S’il est posé sur sa droite, de manière à ne pas pouvoir être dégainé facilement le samouraï affirme implicitement qu’il a confiance en son hôte. S’il la pose sur sa gauche, il laisse entendre qu’il se méfie de son hôte ou que ce dernier doit se méfier de lui. Si l’invité passe dans une autre pièce ou même dans un autre coin de la salle où il se trouve, il emmène son épée. Le wakizashi reste dans son obi, car il est trop court pour le gêner lorsqu’il s’agenouille.

Il est très impoli de poser le katana garde en avant, de manière à ce qu’elle soit face à l’hôte, car cela laisse entendre qu’il est trop maladroit avec cette arme pour s’en emparer et constituer un danger. Il est impoli de la part de l’hôte de porter des épées lorsqu’il reçoit un invité, mais elles se trouvent généralement non loin de là, sur leur râtelier.

Il est très impoli de marcher sur l’épée de quelqu’un au lieu de la contourner ou de la toucher sans la permission de son propriétaire. Les samouraïs dont les fourreaux se touchent par hasard dans les rues encombrées d’une ville dégainent souvent immédiatement et tentent de s’entre-tuer pour effacer l’insulte.

Lorsqu’un samouraï entre dans un théâtre ou dans le quartier des geishas, il laisse ses épées à l’extérieur (à peu prés comme un Occidental laisse son manteau au vestiaire avant d’entrer dans une boîte de nuit).

On parle quelquefois de l’épée d’un samouraï comme de son Âme. Son katana et son wakizashi sont généralement des dons de son seigneur, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de l’ancêtre qui les a reçus à l’origine. Perdre son épée ou se la faire voler est une honte qui ne peut être effacée que par le suicide.., ou la récupération de l’arme.

Parmi les Buke, il existe une courtoisie spéciale dans le port et le maniement des deux épées, une marque de rang. Tous les hommes de la caste des Buke ont le droit de porter un Katana et un Wakizashi, le «Daito» et le «Shoto». Portés ensemble, cette paire d’armes est appelée le «Dai-sho»

Tout insulte faite à l’épée est une insulte au porteur de l’arme et ne peut être vengée que par l’utilisation de l’épée. Même toucher le fourreau de l’arme d’un Samouraï est une insulte entraînant un combat. Les rues surpeuplées peuvent alors se transformer en champ de bataille si deux guerriers, dont les fourreaux se sont heurtés quand ils se sont croisés, dégainent leur arme pour venger l’insulte.

Le Katana est porté dans la large ceinture du Buke. Quand il est porté sans intention d’être utilisé, le tranchant de la lame est orienté vers le sol. C’est un signe d’intention pacifique, car dégai­ner en «Iaijutsu», une attaque soudaine, est impossible avec l’arme dans cette position. Porter l’épée avec te tranchant vers le haut est la position normale d’utilisation. Prendre l’arme et la tour­ner en position de combat, en abandonnant la position «paisible», est considéré comme un geste de défi.

En entrant dans une maison, la courtoisie demande que le Samouraï retire le Katana de sa ceinture, toujours dans son fourreau, pour le laisser à l’entrée. Dans les maisons nobles ou riches, une servante attend à la porte pour recevoir les armes. Celles-ci sont rangées dans un râtelier spécial, et sont rendues à leur pos­sesseur quand il part. Dans une maison amie, un visiteur retira son Wakizashi quand il s’assoit face à son hôte, le posant à côté de lui. Dans une maison où la situation est plus tendue, l’invité garde son arme la plus courte.

En présence d’un Daimyo, seuls ses gardes personnels et ses fidèles les plus éprouvés ont le droit de garder leur Katana. Une des plus grandes marques de confiance qu’un Daimyo peut accorder est le droit de venir en sa présence en étant complètement armé.

From http://gctm.free.fr/bushido/jpcoutumes.htm

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Le sabre

Le sabre japonais est intimement lié à l’histoire du Japon féodal, car il est le symbole même du samouraï. Il a subi de nombreuses transformations au cours de son évolution, pour donner un instrument remarquable par ses qualités.

En effet, le caractère exceptionnel du sabre japonais, par rapport aux autres sabres traditionnels que l’on peut trouver aux quatre coins du monde, réside dans le fait que les fabricants japonais ont su concilier trois notions opposées mais importantes pour faire un bon sabre, c’est-à-dire la rigidité, la robustesse, et la finesse de la coupe. La robustesse implique l’utilisation d’un métal léger mais solide, comme le fer, tandis que la rigidité et la capacité de coupe sont maximales avec l’emploi d’acier bien dur. Les forgerons japonais ont su harmoniser ces caractères pour donner un type de sabre remarquable.
La fabrication traditionnelle d’un sabre japonais revêt une dimension religieuse très forte, car elle est ponctuée par de nombreux rites shintoïstes de purification que pratique le fabricant. En effet, le sabre, au Japon, possède un statut presque spirituel; il est sensé avoir une âme, qui lui a été insufflée par l’artisan, d’où l’importance de ces rites.

Ainsi, on dit que les sabres ne se comportent pas tous de la même manière. Celui qui les manie peut leur trouver un « caractère » bien spécial, déterminé en fonction non seulement du degré d’habileté du forgeron, mais aussi de son niveau spirituel. Il existe plusieurs types de sabres, variant par leur forme et leur longueur :

Le Tachi

Le Katana

Le Wakizacki

Pour les entraînements en club, on utilise généralement un bokken - un sabre de bois - de mêmes caractéristiques qu’un véritable sabre (outre son tranchant, bien sûr). Notons que cela ne signifie pas qu’il soit inoffensif, puisqu’il pouvait à l’occasion être utilisé en combat réel. Le Fondateur s’est énormément intéressé à la pratique du sabre dans l’aïkido. C’est surtout après la 2e Guerre Mondiale qu’il a développé cette pratique, alors qu’il s’était retiré à Iwama.

La connaissance du sabre est en effet très importante, car elle peut directement influencer la pratique à mains nues. Beaucoup de mouvements à mains nues sont issus de l’art du sabre, et une compréhension profonde de techniques, comme par exemple shihonage, ne peut se faire sans la perception d’une étroite liaison avec le mouvement d’un sabre que l’on tiendrait en même temps que l’on exécute le mouvement. Dans la pratique de l’aïkido comme dans d’autres arts martiaux, toute arme ne constitue qu’une prolongation des membres naturels du corps. Il en est de même pour le sabre, qui, bien intégré dans la pratique, revêt une dimension spirituelle importante.

Selon Maître Ueshiba, « le sabre est par essence l’âme du guerrier, une manifestation de la véritable nature de l’univers. Ainsi quand vous dégainez le sabre, c’est votre âme que vous tenez dans vos mains. Sachez-le, deux guerriers qui se font face en brandissant leur sabre sont comme des flambeaux, ils entrent ensemble, corps et esprit mêlés, dans un monde qu’il faut débarrasser du mensonge et du mal. Celui qui vient pour s’opposer à lui sur le Grand Chemin de la maîtrise du sabre permet au guerrier que la divinité inspire, de faire agir les Principes Universels. Il favorise l’harmonisation de tous les éléments du ciel et de la terre, du corps et de l’esprit, éternelles splendeurs. »

C’est également un excellent moyen pour se sensibiliser à la notion de maai et de deai, c’est-à-dire la gestion de l’espace-temps qui sépare les deux adversaires.

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"Le sabre est mon refuge. Chaque fois que ma passion menace
de me submerger, je me force à retourner dans l'univers
du sabre. C'est ma destinée, Otsu. Je suis déchiré entre
l'amour et l'autodiscipline. Il semble que je suive deux voies
à la fois. Pourtant, lorsque les voies divergent, invariablement
je parviens à me maintenir sur la bonne... Je me connais mieux
que personne d'autre ne me connaît. Je ne suis ni un génie,
ni un grand homme."

Miyamoto Musashi à Otsu dans La Pierre et le sabre

Bushidô

INTRO

Un jour, un samourai se trouva sous une terrible averse. Alors qu'on lui offrait de quoi se protéger de la pluie, il refusa en disant : « c'est une pluie de Printemps : qu'elle me mouille donc.» Le « do » de « Bushido » est le même que celui de Judo, Kendo ou Aikido. Il signifie : « voie », « chemin ». « Bushido » signifie par conséquent : le chemin du samourai, la voie du guerrier. Cela peut sembler curieux, mais se laisser tremper par une averse printanière fait également partie du Bushido. Le Bushido est une discipline mentale très stricte qui consiste à vivre de la manière jugée correcte par les samourai. En d'autres termes, il s'agit de vivre comme un guerrier, en temps de paix.

DEFINITION

Bu : martial
Shi : guerrier
Do : la voie

Code d’honneur et de comportement social qui exigeait du guerrier, Bushi ou Samouraï – ce dernier étant d’un rang plus élevé, le sens de la justice et de l’honnêteté, le courage et le mépris de la mort, la sympathie envers tous, la politesse et le respect de l’étiquette, la sincérité et le respect de la parole donnée, la loyauté absolue envers les supérieurs et enfin la défense de l’honneur, du nom et du clan. Selon ce code, les Bushi, et plus particulièrement les Samouraï, devaient observer une étiquette sévère et consacrer leur vie et leur esprit à une ou des activités ‘dépassant l’homme ordinaire’ et transcendant la vie et la mort. Le bushidô est une manière d’être, de se comporter envers ses semblables, et une fidélité absolue à une ligne de vie (autrefois à un maître, à un supérieur), qui faisait appel au respect de soi et des autres, quels qu’ils fussent, faibles ou forts, ainsi qu’à la maîtrise parfaite de son mental, de ses pulsions et de ses passions, afin de maintenir l’esprit en harmonie (Wa) avec l’univers. Il est ént que cet idéal n’était atteint que très rarement.

D’après Louis Frédéric, Dictionnaire des Arts Martiaux (éd. Félin).

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Le code moral est un condensé du BUSHIDO (la voie du guerrier), code d'honneur et de morale traditionnelle qui régit l'ensemble des arts martiaux.

Honneur et fidélité sont les deux vertus les plus marquantes de cette morale, mais aussi loyauté, droiture, courage, bonté et bienveillance, sincérité, respect et politesse, modestie et humilité, et, en toutes circonstances, contrôle de soi.

Le devoir de chacun, qu'il soit pratiquant, dirigeant ou enseignant est de s’imprégner de ces principes afin d’être un exemple vivant. Il devra être un ambassadeur de la discipline et de l'esprit auquel il se réfère.

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LES 9 VERTUS DU BUSHIDO

L'HONNEUR - MEIYO

C’est la qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre Budoka (guerrier au sens noble du terme) s'il n'a pas une conduite honorable. Du sens de l'honneur découlent toutes les autre vertus. il exige le respect du code moral et la poursuite d'un idéal, de manière à toujours avoir un comportement digne et respectable. il conditionne notre attitude et manière d'être vis à vis des autres.

LA FIDELITE - CHUJITSU

Il n'y a pas d'honneur sans fidélité et loyauté à l'égard de certain idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements. La fidélité nécessite la sincérité dans les paroles et dans les actes.

LA SINCERITE - SEIJITSU

Le mensonge et l'équivoque engendrent la suspicion qui est la: source de toutes les désunions. Dans les Arts Martiaux, le salut est l'expression de cette sincérité, c'est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui sait être authentique.

LE COURAGE - YUUKI

 

La force d'âme qui fait braver le danger et la souffrance s'appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d'affronter toutes les épreuves. La bravoure, l'ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce courage.

LA BONTE ET LA BIENVEILLANCE - SHINSETSU

La bonté et la bienveillance sont des marques de courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l'entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.

LA MODESTIE ET L'HUMILITE - KEN

La bonté et la bienveillance ne peuvent s'exprimer sincèrement sans modération dans l'appréciation de soi-même. Savoir être humble, exempt d'orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.

LA DROITURE - TADASHI

C'est suivre la ligne du devoir et ne jamais s'en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elles nous permettent de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable. La droiture engendre le respect à 1'égard des autres et de la part des autres. La politesse et l'expression de ce respect dû à autrui.

LE RESPECT - SONCHOO

Quelles que soient ses qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré est le premier devoir d'un Budoka car cela permet d'éviter de nombreuses querelles et conflits.

LE CONTROLE DE SOI - SEIGYO

Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire. il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C'est l'un des principaux objectifs de la pratique des Arts Martiaux car, il conditionne toute notre efficacité. Le code d'honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans les discipline du Bushido est basé sur l'acquisition de cette maîtrise.

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Quelques règles de vie :

  • Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir.
  • Il faut songer à la mort avec la conscience vive de ce qu'exige l'honneur d'un samuraï, peser chaque parole avant de la prononcer, se demander avant de répondre si ce que l'on a à dire est vrai.
  • Manger avec modération, éviter la volupté.
  • Après les tâches quotidiennes, se souvenir du mot Mort, ne pas faillir de le mettre en son coeur.
  • Un homme qui méconnaît la vertu n'est pas un samuraï. Pour tout homme, les parents sont comme la tige de son propre corps, lui-même est branche consanguine de ses parents.
  • Respecter la règle de la tige et de branches ; l'oublier, c'est ne jamais parvenir à comprendre ce qu'est la vertu. - Un samuraï se conduira en fils et en sujet fidèle. Il ne quittera pas son suzerain, quand bien même le nombre de ses sujets passerait de cent à dix, de dix à un.
  • En temps de guerre, le témoignage de sa loyauté consistera à se porter s'il le faut au-devant des flèches ennemies sans faire cas de sa vie.
  • Loyauté, esprit de justice, bravoure sont les trois vertus naturelles du samuraï.
  • Un samuraï, où qu'il dorme, ne doit pas mettre les jambes dans la direction du logement de son suzerain. De même, quand il s'exerce au tir à l'arc, il ne doit pas pointer ni lancer sa flèche dans la direction de son suzerain, ou encore quand il pose sa lance.
  • Le faucon ne pique pas les épis, même quand il meurt de faim. De même un samuraï se servant d'un cure-dents fera-t-il semblant de s'être régalé, même quand il n'a pas mangé.
  • Si à la guerre un samuraï perd le combat et s'il est obligé de livrer sa tête, il manifestera hardiment son nom à l'appel de l'ennemi et mourra en souriant, sans aucune vile allure.
  • Etant gravement blessé, si gravement qu'aucune opération chirurgicale ne puisse le guérir, il parlera correctement devant ses supérieurs et ses pairs et mourra avec sang-froid, se rendant bien compte de l'état de sa blessure.
  • Un samuraï qui ne serait que fort n'est pas admissible. Sans parler de la nécessité des études en science, il faut qu'il profite de ses loisirs pour s'exercer à la poésie et comprendre la cérémonie du thé.

Matsu Tsuko

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POUR ALLER PLUS LOIN

Ravale ton orgueil, et ne laisse pas tes sentiments te trahir

« Utilise un cure dents même quand ton estomac est vide ». Un proverbe qui signifie à peu près la même chose que : « il vaut mieux se coucher sans souper que se réveiller endetté.» Etre pauvre n'était pas considéré comme honteux par les samourai : en fait, les samourait riches représentaient plus l'exception que la règle. Mais avoir l'air pauvre était un motif de honte. Il en va de même des émotions : le samourai ne pleure pas, à moins que sa mère ou son père ne meure. Il n'exprime pas ouvertement ses sentiments, et n'embarrasse jamais les autres en le faisant. Un samourai ne se pardonnerait jamais de susciter la pitié chez autrui.

Sois prêt au combat, partout, toujours

On dit qu'il existait un samourai qui était si pauvre qu'il devait travailler dans les champs pour gagner sa vie. Cependant, il portait toujours son épée et ses jambières : ainsi, si l'on faisait appel à lui, il n'avait pas besoin d'aller chercher son équipement. Un samourai est un soldat avant tout, où qu'il soit, et à chaque instant. Ne dormez pas avec le bras gauche sous le corps ( ou le droit, si vous êtes gaucher ). Si on vous attaque dans votre lit, vous pouvez éviter le premier coup avec le bras gauche, avant de saisir votre arme avec votre main dominante. ET n'oubliez pas de vérifier qu'il existe une sortie de secours avant de vous endormir dans une auberge ou un relais.

L'argent est sale

L'argent est une chose répugnante pour le samourai. L'évoquer simplement, ou même y penser est un comportement indigne. Désirer gagner de l'argent est hors de question. Une fois qu'on a de l'argent, on en veut plus, et on a peur de perdre ce que l'on a déjà. On s'attache alors à l'argent, et même à la vie… Dans de telles dispositions, on ne peut plus combattre bravement, et ce qui est pire : on peut perdre une occasion de mourir quand cela est requis. Les samourai ne devraient jamais avoir plus que le strict minimum.

Sois mort

« Le Bushido enseigne comment mourir ». C'est sans doute exact, mais il est toujours dangereux de simplifier. Le Bushido, ce n'est pas une course à la mort. L'un des tabous du samourai est l'égoïsme. Il faut se séparer de bien des choses, de l'argent, et parfois même de sa famille, si l'on décide de vivre sans désir. Et la dernière chose que l'on perd, c'est soi-même. On dit qu'un samourai avait l'habitude d'imaginer sa mort chaque nuit avant de se coucher. Il essayait de s'accoutumer à la mort petit à petit. Après quelques années, il était « mentalement mort » : les ennemis le craignaient plus que tout autre, car un cadavre n'a pas peur de mourir. Un samourai peut choisir de mourir sans la moindre hésitation plutôt que de ternir son nom. Mais il ne s'agit en aucun cas de mépris de la mort, ni d'une attitude de déni. Le samourai, comme tout autre, peut très bien avoir peur de la mort. Malgré cela, il n'hésite pas à donner sa vie. La manière de mourir, l'art de mourir, était le même que l'art de vivre pour le samourai. Si tu veux être samourai, sois mort, tout en continuant à jouir de la vie.

La voie du samourai est un long chemin...

Quatre Budo : Pour atteindre l'essence des Arts Martiaux Japonais

Le terme de Budô (voie martiale) est récent au Japon, puisqu'il date de l'ère Meiji (1868-1912). Il désigne la recherche de la maîtrise d'une arme, non plus pour tuer, mais pour purifier son propre cœur et être en paix avec soi-même, les autres et la Nature. Le Budô inverse la fonction première de l'arme qui, de vecteur de mort, devient vecteur de vie.

Chacune de ces disciplines vise à nous faire comprendre ce que le bouddhisme zen nomme " l'ici et maintenant ". Leur portée va donc bien au-delà de leur lieu de pratique (le dôjo), et s'étend à l'existence même du pratiquant.

Nous aurons l'occasion de voir quatre Budô qui, pour certains, sont quasiment inconnus en France (notamment le Kyûdô, ou voie de l'arc) alors qu'ils jouissent au Japon d'un grand prestige.

Disciplines présentées : le Jodô où deux personnes, l'une armée d'un bâton, l'autre d'un sabre, exécutent des formes. Le Iaïdô, qui se pratique seul avec un sabre. C'est l'art de trancher en dégainant, aussi bien nos propres illusions qu'un adversaire imaginaire. Le Kendô, qui se pratique en armure avec un sabre en bambou (le shinaï) entre deux personnes. Et le Kyûdô : quand la justesse du tir est l'expression de l'unité intérieure, entre le corps, la pensée, et l'univers.


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